Le jour où Maman m'a présenté Shakespeare de Julien Aranda

Résumé :

Quand on a 10 ans, pas de papa mais une mère amoureuse de Shakespeare et que l'on s'attend à voir débarquer les huissiers d'un jour à l'autre, la vie n'est pas simple. Elle, comédienne de théâtre passionnée, fascine son fils qui découvre le monde et ses paradoxes avec toute la poésie de l'enfance. Avec leur voisine Sabrina, caissière de son état, et les comédiens Max, Lulu et Rita, ils forment une famille de cœur, aussi prompte à se fâcher qu'à se réconcilier.

Mais, un jour, la réalité des choses rattrape la joyeuse équipe. Et le petit garçon est séparé de sa mère. Comment, dès lors, avancer vers ses rêves ? En comprenant que, peut-être, l'essentiel n'est pas l'objectif, mais le chemin parcouru... Sur fond de crise des subprimes, Julien Aranda nous raconte la trajectoire enchantée d'une troupe de théâtre inoubliable.


Avis :

On va suivre l'histoire du point de vue d'un enfant qui au début du récit est âgé de cinq ans mais à la fin, il aura dix-huit ans. J'ai trouvé intéressant le choix de l'auteur de nous présenter le récit à ce moment de la vie de l'enfant. C'est mignon tout plein et on imagine facilement cet enfant nous raconter son histoire comme si il nous racontait sa journée d'école.

Il ne voit que l'aspect positif de son enfance malgré les soucis matériels que rencontre sa mère célibattante. Le bonheur dans lequel il vit, il le doit à sa mère. Elle est comédienne de théâtre. Son grand amour est Shakespeare mais Brassens aussi se dispute son cœur. La vie avec cette maman est un pur bonheur, il ne voit qu'elle et n'entend que du Shakespeare.

Si au début j'ai trouvé l'histoire de ce petit garçon toute mignonne, on voit que l'auteur aborde des sujets plus profonds, plus importants en faisant fi de notre réalité avec les subprimes, vivre avec une mère pour seul parent...

Le point de vue de l'enfant offre un récit plein de tendresse. Le choix des mots, les fautes d'orthographe, de syntaxe que l'on trouve dans le récit pousse le vice loin dans le rôle du personnage. Je salue d'ailleurs la performance de l'auteur car il n'a pas perdu son âme d'enfant et il a su jouer le rôle à la perfection dans son roman. Ecrire avec des fautes intentionnelles, cela ne doit pas être facile. J'ai essayé mais n'ai pas réussi...

J'ai apprécié l'histoire, les personnages qui sont solidaires les uns des autres, comme une grande famille. Ce livre est porteur d'espoir, porteur de courage. Il ne faut pas abandonner ses rêves, il ne faut pas s'abandonner, il faut tout faire pour les réaliser, se réaliser.

Tout ça pour vous dire que j'ai passé un agréable moment avec "Le jour où Maman m'a présenté Shakespeare". Ce petit bonhomme saura charmer son lectorat assurément.

Note : 8/10

Je remercie les Editions Eyrolles pour cette belle lecture.