jeudi 9 mars 2023

La valeur des rêves de Marie Lebey

Les lectures de la Diablotine
Bonjour tout le monde,

J'espère que vous allez bien ! Pour ma part, on fait aller ! Je sais que cela fait très longtemps que je ne suis pas venue vous parler de mes lectures et j'en suis navrée et j'espère que vous pourrez m'excuser pour mon si long silence et pour ma si grande absence.

Aujourd'hui, je voudrais vous faire découvrir un ouvrage un peu particuliers que j'ai eu la chance de découvrir au début du mois de février. Après avoir pris le recul nécessaire, je me lance enfin dans ma première chronique de l'année pour vous livrer mon avis sincère et je l'espère objectif de cet écrit.

Voici le résumé :

Comment Moustipic, chef-d'œuvre d'Alexander Calder, a-t-il pu atterrir dans un club de vacances, où il servait d'étendoir pour maillots de bains ? Lucie de Clichy ne comprend rien à l'art contemporain, où même "rien" signifie quelque chose mais, pour Simon Brer, le commissaire-priseur fantasque qui l'a embauchée, elle devra retrouver l'origine de cette sculpture monumentale : si elle réussit, Moustipic passera du statut de porte-serviettes à celui de stabile - soit une œuvre d'art majeur, susceptible de battre un record en salle des ventes...
Dans ce roman plein de fantaisie et d'érudition, Marie Lebey élabore une véritable enquête peuplée de personnages hauts en couleur, comme le petit monde de l'art sait les agiter, et nous montre l'incroyable destin de Moustipic, simple tas de ferraille ou authentique trésor. N'est-ce pas cela, la valeur des rêves ?


Voici mon avis :

Nous allons faire la connaissance de Simon, un commissaire-priseur qui s'est perdu du côté d'Aix-en-Provence. Suite à plusieurs ennuis mécaniques, il va se mettre en quête d'une station-service qui vont le mener tout droit à un village-vacances qui se trouve à Traîne-les-Pins...

Sur place, il fera la découverte d'un objet peu commun, assez étrange et que j'avoue n'avoir jamais vu : un portant métallique où les vacanciers peuvent y suspendre leurs maillots de bain et/ou serviettes mouillés... Cela dit, ce n'est pas cet objet quelque peu bizarre qui va taper dans l'œil de notre expert averti mais c'est la présence de cet objet improbable, de taille conséquente qui se trouve sur un lieu insolite et qu'il identifie de prime abord comme étant un "Alexandre Calder". En examinant la pièce de plus près, il s'avère qu'il avait raison car les lettres "CA", signature de l'artiste est identifiable sur l'œuvre.

Pour Simon, il est important de faire authentifier cette œuvre, de connaître son origine mais surtout de la faire intégrer la place qu'elle mérite au nom de l'art ! Pour se faire, il faudra qu'il prouve que le stabile si c'en est vraiment un, occupait les lieux depuis au moins trente ans ou trouver son origine... Autant vous dire que cela ne sera pas aussi facile à trouver, ce travail de recherche va vite se transformer en véritable enquête !

Pour l'aider dans cette tâche ardue, il décide de faire appelle à la jeune et jolie Lucie. Elle va mener pour lui un véritable travail d'investigation en allant sur les lieux, interroger les personnes, recueillir des témoignages des personnes qui ont connu de près ou de loin Alexandre Calder afin de déterminer s'il aurait pu créer ce fameux stabile qui porte ses initiales...

Ce livre m'a permis à travers cette enquête de faire la connaissance d'un artiste, d'un œuvre que je ne connaissais absolument pas et pour cela, je remercie chaleureusement Marie Lebey pour cette belle découverte qui m'a donné envie de faire plus ample connaissance avec Alexandre Calder.

A travers ces pages, nous allons voir les dessous des marchés de l'art que l'on ne connaît pas forcément ; nous allons vivre les folies des acheteurs, de voir comment une œuvre peut sur la ténacité d'un collectionneur atteindre des prix hors normes pour le commun des mortels. Dans ce roman, il s'agit d'un "tas de ferraille [f]utile" aux yeux de personnes qui n'ont pas l'œil aguerri alors que pour un professionnel ou pour un amateur, ce stabile pourrait avoir sa place dans une expo ou chez un collectionneur fortuné...

Je trouve que c'est un très bon livre, accessible à toutes et tous, qui permet de toucher l'art du bout des doigts même si on ne s'y connaît pas forcément. L'enquête que mène Lucie est intéressante, vivifiante et pleine d'entrains car on se prend nous aussi au jeu, au fil des pages.

Tout ça pour vous dire que ce roman se lit comme un petit bonbon qui fond lentement sur la langue, il se déguste longuement, en prenant son temps car il est important pour le lecteur de pouvoir savourer les pages de ce livre comme une œuvre d'art qui n'aurait pas de prix pour les lecteurs amateurs d'enquêtes qui aiment les histoires simples avec des personnages attachants.

Voici ma recommandation finale :

Les lectures de la Diablotine