L'assassin et son bourreau d'Eric Yung

Je remercie les éditions De Borée pour ce service de presse.

Résumé :

En décembre 1946, l'inquiétant et sulfureux marquis de Bernady de Sigoyer, l'un des hommes les plus riches de Paris-tantôt collaborateur, tantôt résistant-, est accusé d'assassinat et jugé en cour d'assises. Il aurait, avec la complicité de sa maîtresse, étranglé son épouse.

Le bourreau de Paris, Henri Desfourneaux, suit cette affaire de très près. Il est vrai qu'il est un vieil ami du marquis qui lui a évité, à l'époque de la Libération, de très graves ennuis. Or, il redoute l'instant où il devra le guillotiner. Le marquis Bernardy de Sigoyer, escroc et assassin, et Henri Desfourneaux le bourreau officiel de la République : deux vies croisées qui seront réunies et confondues en un même destin.

Avis :

Avant de vous donner mon avis, je me devais de vous dire que je ne suis pas spécialement des faits divers et pour ma part, je me suis lancée dans cette lecture sans aucun à priori. C'est un roman court mais qui se suffit à lui-même. L'auteur a fait un excellent travail d'écriture.

Le marquis de Bernardy de Sogoyer est un personnage haut en couleurs qui est accusé du meurtre de sa défunte épouse, la marquise.

Bernardy est né à Saint-Denis non pas en Île-de-France, en Seine-Saint-Denis mais sur l'île sœur de mon île, sur l'île de la Réunion. Si la famille Bernardy de Sigoyer possédait le titre de seigneur de Sigoyer, dans un pays des Alpes-de-Haute-Provence ; lui faisait partie de la branche de l'île de la Réunion qui ne portait aucun titre nobiliaire...

Cet homme à femmes à plusieurs cordes à son arc ! Il a été comptable puis chauffeur, ensuite magicien, hommes d'affaires, écrivain mais c'est en réalité, un escroc ! Il m'a fait un peu penser à Arsène Lupin, du moins au début.

Le marquis croisera la route de son bourreau ce qui donne le titre adéquat à ce récit "L'assassin et son bourreau".

Henri Desfourneaux, le bourreau de ce cher marquis deviendra alcoolique suite au suicide de son fils. Ôter des vies deviendra une seconde nature chez lui. Il exécutera le sextuple assassin Eugène Weidmann, le tueur de la Voulzie avec pas moins de quarante-cinq minutes de retard avant que les têtes ne soient plus accrochées au corps ! Les journalistes critiqueront sont manque de professionnalisme évident où la rigueur lui manquera au début.

Au fur et à mesure de la lecture, on comprend que le bourreau est un vieil ami de l'assassin. Ce dernier aurait évité que le bourreau ne perde la tête ! Comble de l'ironie !

Une plume intéressante que je ne connaissais pas. L'auteur a une belle imagination et je salue sa façon de nous avoir amener une histoire qui tient la route avec un brin de folie que j'ai apprécié.

Note : 8/10