Le bonheur d'Anna : tome 1-après la pluie de William Alcyon

Résumé :

Anna a toujours su que des tragédies pouvaient arriver, mais aux autres !

Le 14 juillet 2016, sur la promenade des anglais, elle assiste au feu d'artifice avec l'homme de sa vie.

Un camion de 19 tonnes surgit soudain...

Elle survivra, pas son compagnon.

S'ensuivront de longs mois de deuil, de douleur, de déni.

Comment faire pour s'en sortir, rebondir et reprendre sa vie en main ?

Les drames ont cette particularité de révéler en chacun des ressources insoupçonnées.

C'est ce qu'Anna découvrira par ses rencontres, en partant à la découverte des autres, mais aussi d'elle-même.

Une histoire de résilience.

Avis :

C'est le deuxième roman que je vous propose de découvrir cette semaine et qui parle de terrorisme, d'attentat mais de sentiments, d'émotions.

Le 14 juillet 2016, Anna et Stéphane ont décidé d'aller regarder le feu d'artifices sur la promenade des anglais lorsqu'un camion les percute violemment. Stéphane décédera malheureusement alors qu'Anna survivra à ce seize tonnes.

Avec l'aide indéfectible de sa maman, Anna va essayer de reprendre sa vie en main mais comment faire quand sa moitié n'est plus de ce monde ? Elle va tenter de vivre, les personnes qu'elle va croiser sur cette longue route lui permettront de se reconstruire lentement mais sûrement...

Je vous avouerai quand commençant ma lecture, je me demandais où était le feel good parce que bon, l'attentat de Nice est encore frais dans mon esprit et il n'y a rien de joyeux là-dedans mais j'ai jugé William un peu trop tôt car ça se passe dans la suite de l'histoire...

J'ai ressenti beaucoup de tristesse pour Anna, je me suis mise à sa place, je me suis demandée ce que j'aurai ressenti à sa place si j'avais été avec mon mari sur cette promenade. Je me suis demandée si j'aurai eu la force de me reconstruire, de me remettre de cette terrible épreuve. Et puis finalement, je me suis dit oui, je ne pourrais pas me laisser dépérir, j'ai des enfants, et c'est en eux que j'aurai puiser l'énergie nécessaire pour me remettre sur pieds parce qu'elles aussi auraient subi la perte de leur père...

Bref, je m'égare un peu car l'essentiel de ce livre est là pour nous aider à mieux profiter de la vie. On se laisse parfois absorber par les tracas du quotidien sans pour autant faire attention aux petits choses qui illuminent notre quotidien.

Jacques est un personnage clé, qui va aider cette chère Anna à reprendre du poil de la bête. En fait, il a vécu la même tragédie qu'elle, et de ce fait, il est bien placé pour la comprendre. Il va nous raconter certains passage de sa vie avec son épouse qu'il aimait tant. Il nous montre que malgré la perte de l'être aimé, il ne faut pas se laisser dépérir et qu'il faut continuer à vivre, à apprécier les petites choses de la vie, infime soient-elles.

A côté de ça, l'auteur nous offre un moment de délice, on entrevoit enfin le bonheur pour Anna et c'est tout ce qu'on lui souhaite, n'est-ce pas ! Mais je me suis demandée si cela est réellement possible. N'est-ce pas un peu trop tôt ? Je ne peux pas vous en parler ouvertement car je ne veux pas vous spoiler et vous laisser le soin de découvrir la chose par vous-même.

La plume de l'auteur est belle, émotive, fluide, très agréable à lire. Il a su nous créer des personnages touchants et attachants. Je me suis beaucoup attachée à Anna, j'aurai aimé être là pour la soutenir dans son deuil. L'alternance des points de vue était intéressant, ça a dynamisé l'ensemble du récit. 

Mon gros crush est indéniablement Jacques, ce petit papy plein de bonne volonté et de gentillesse qui a aidé Anna à aller mieux. En revanche, cette fin est totalement immonde, à quand la suite ?! C'est criminel de laisser le lecteur en plan, comme ça !

Tout ça pour vous dire que j'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a amené à me poser beaucoup de questions. En réalité, il m'arrive parfois de me poser ses questions, que ferai-je sans mon mari ? Mais le fait d'avoir découvert l'histoire d'Anna me permet de penser qu'il faut chérir sa vie, et en profiter même quand on a perdu sa raison de vivre principale parce qu'on a toujours une bonne raison de vivre...

Note : 8/10

Nombre de pages : 388

Je remercie William pour cette lecture.