Ciao Bella de Serena Giuliano

Résumé :

Anna a peur - de la foule, du bruit, de l'autoroute ou encore des pommes de terre qui ont germé... Pour affronter sa deuxième grossesse, elle décide d'aller voir un psy.
Au fil des séances, Anna livre avec beaucoup d'humour des morceaux de vie. L'occasion de replonger dans le pays de son enfance, l'Italie, auquel elle a été arrachée petite ainsi qu'à sa nonna chérie. C'est toute son histoire familiale qui se réécrit alors sous nos yeux... A quel point l'enfance détermine-t-elle une vie d'adulte ? Peut-on pardonner l'impardonnable ? Comment dépasser ses peurs pour avancer vers un avenir meilleur ?
Attention, la lecture de Ciao Bella pourrait avoir des conséquences irréversibles : parler avec les mains, écouter avec le cœur, rire de tout (et surtout de soi), ou devenir accro aux pasta al dente.


Avis :

Après être tombée sous le charme de "Mamma Maria", je me suis naturellement intéressée au premier roman de Serena. Celui-ci est clairement différent de "Mamma Maria" mais la lecture est tout aussi plaisante.

La particularité de ce roman est qu'il s'étale sur le temps, de 2010 à 2018 ; ainsi, on va pouvoir suivre l'évolution de cette jeune italienne. Anna a peur de beaucoup de choses comme conduire, du soleil, de la vie en générale mais sa plus grosse phobie du moment, c'est sa grossesse. Anna est enceinte de son second enfant et elle a peur d'accoucher prématurément comme avec son fils aîné. Afin de l'aider à affronter ses peurs et angoisses avant la naissance de sa fille, elle a décidé de commencer une thérapie.

A travers ses séances, Anna va nous dévoiler un pan de son passé qui n'est pas très heureux, par moment, cela m'a renvoyé à moi directement, à mon passé. Elle va nous parler de son déracinement brutal de l'Italie pour la France, de son manque d'estime de soi, de ses rêves qui lui semblent lointain et inaccessible. Anna va nous parler de sa peur panique de la foule, de la peur de conduire une voiture, du chiffre "4" aussi mais surtout, elle a peur de perdre les gens auxquels elle tient. Elle a peur de les contrarier, de les contre-dire, elle a peur d'être heureuse, elle a peur que le bonheur ne soit qu'éphémère.

Au fil des séances avec sa psy, nous allons faire plus ample connaissance avec Anna ; que ce soit sur son enfance, sur sa nonna, son mari, ses enfants, son boulot... On va apprendre à la connaître pleinement ; elle va devenir comme une de nos amie proche parce que l'on va connaître tous les secrets qu'elle accepte de nous livrer ici. D'ailleurs, elle va tenir un blog et parler de ses angoisses, c'est une manière d'exorciser ses démons intérieurs qui la rongent tranquillement. Mais elle va également parler de sa vie de femme et de maman.

Ce roman a une part de vraie. En effet, l'auteur se livre à nous partiellement, ce qui rend ce récit plus que jamais touchant et authentique. On se sent proche de Serena et on ne se demande même pas ce qui est fiction ou réalité ; je pense qu'on le ressent instinctivement.

Le style de Serena est résolument moderne, dynamique où l'humour a une très grande place ici. Je vous rassure les larmes ne sont jamais loin, on a la larme au bord de l'œil mais à la ligne suivante, on arbore un large sourire. A la lecture de ce livre, j'ai été émue, touché et avais envie de manger des pasta avec Serena !

Tout ça pour vous dire que ce roman offre une belle parenthèse italienne le temps de ces quelques pages. Un livre que je vous conseille vivement à la lecture, surtout en cette période où l'évasion et l'humour sont nécessaires plus que jamais !


Note : 8/10


Nombre de pages : 261